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mercredi 8 juin 2022

De la rencontre

 

Là où est né le besoin en nous
Qu’aucun ne peut y répondre
Sans en faire trop ou pas assez
Là…

L’ultime
La rencontre
Deux êtres
Ne cherchant plus à se consoler
De cet état si beau.




dimanche 8 mai 2022

L'étranger

 

Lorsque des choses importantes arrivent… on les attendait, elles approchent, on n’est pas encore tout à fait sûr, mais au fond on le sait… c’est ça.

Comme un homme que l’on verrait arriver de loin…
Depuis le premier instant on l’observe avec attention, il faut dire qu’il n’y a pas beaucoup de passage en ce coin retiré du monde.
Sa silhouette, son visage à l’ombre d’un large chapeau noir, sa démarche, calme mais rapide.

Il a descendu le versant nord de la ontagne, a traversé la vallée, le voici qui va franchir le pont.
L’esprit s’apaise, en un sourire...


lundi 2 mai 2022

Dans cette écoute

 
Une oreille, celle-ci est si petite, fine et délicate
Une oreille enferme au creux de ses reins
Un fœtus toujours à naître.

A l’écoute, il ne discrimine rien
A l’abri de tous les écarts, de températures, de lumières,
Des bruits, et sa peau se berce au liquide qui le protège
Et son cœur au rythme de mouvements amortis.

L’oreille, la mienne, celle où tu chuchotes doucement
S’harmonise peu à peu au chant de l’univers en ses mystères
Oser cette traversée pour atteindre l’autre rive qui n’est pas.
Avant que de laisser descendre la mélodie au fond de l’eustache
Le fœtus retient, palpe de ses yeux aveugles
Suce chaque mot, question de résonance, question d’équilibre
Rien ne doit pénétrer ces profondeurs
Qui pourrait mettre en danger l’intimité
Celle qui échappe au regard
Celle qui se cache pour exister.

Puis s’élève un bruissement
Le tympan vibre au jeu des notes dispersées
Au vide entre chaque son, au souffle …

L’attente faite en tant de solitude s’habille de perles joyeuses.





jeudi 7 avril 2022

Te rencontrer ...

 

Ce feu intérieur
Interagit, c'est bien certain
Niveau des énergies
Qui transpire d'une bien curieuse manière.
 
Plus possible de souffrir de cela
C'est bien toi que j'attendais
Tellement autre, tellement loin
Tellement occupé, tellement aux autres.
 
Tellement ! que c'est en moi que je te rejoins 
Sans savoir si c'est vraiment toi
Que je rencontre là
Et cela n'a plus d'importance
Parce qu'ainsi tu es tout
Le vent, la feuille qui bruisse au vent
Tu es le monde.

Avec ce visage transparent
Le plus beau qu'il me fut donné
D'avoir vu, de mes yeux vu.


mercredi 30 mars 2022

Le passage, de l'entre deux mondes

 
Je t'ai cherché dans ce monde tournée vers une extériorité qui n'existe pas, qui ne cesse de mentir pour affirmer qu'elle est.
Cette quête était utile, ce chemin est celui de Voir, Voir l'étendue des dégâts.

Dans le souvenir d'une errance entre les deux mondes, j'ai désespéré à l'idée de ne jamais te rencontrer, . Quelle est longue l'errance !
Je ne savais pas qu'elle était utile, à forger une détermination sans faille, une intention si profonde que rien ne saurait la détourner.

J'ai douté, alors que tu étais là, tout près, si près, je ne te voyais pas, je te piétinais, irrespect était mon nom.
J'ai pleuré, des nuits entières, te repoussant, faiblesse était mon nom.
J'ai crié, pleine de colère, dévalé des montagnes le glaive au poing, tranchant des têtes qui roulaient, roulaient, la pente. Aveuglement était mon nom.
J'ai marché, marché, taillant les broussailles, m'enfonçant dans de profondes forêts ; j'ai navigué sur des océans sans terre.
Et un matin...
 
Une vague m'avait déposée là, sur une plage, si belle, s'ouvrant sur un pays vierge.
Je voyais pour la première fois, j'entendais pour la première fois, je goûtais pour la première fois, je respirais enfin.
 
Tu t'es avancé, transparent de lumière ; j'étais là.


Michael Kenna  

mardi 7 décembre 2021

« La relation est au-delà de nos peurs et de nos attentes ».

 

J'étais-là, encore une fois 
Prise au piège de cette réalité 
Qui ne cesse de nous échapper 
Et que chacun cherche à imposer à l'autre.

J'étais-là et pourtant ...
J'avais touché le ciel et le ciel m'avait touchée
Quand je t'ai rencontré. 

Tu m'as dit : « Tout est illusion » et j'ai pleuré  
Tu m'as entendue et alors :  « Mais enfin ! Que vas-tu chercher-là ? 
Crois-tu que cela ôte quoi que ce soit à l'intensité des moments partagés ? »

 Au-travers du rideau perlé des cils, je t'ai regardé avec attention
Toi de l'autre côté des océans et des déserts
Alors plus doucement encore : 
« La relation est au-delà de nos peurs et de nos attentes ». *






Merci

vendredi 12 novembre 2021

Intimité, complicité, accord

 

Pour qu’il y ait intimité, il y a complicité
Donc, "deux" dans un "état" de séparation
Qui se reconnaissent
C’est une danse…

Mais qui sait que même dans le contact physique
Tout se passe dans la tête et que c’est chacun dans la sienne ?
Alors, à quel niveau se fait la "rencontre" ?
Quand on dit : " tout ce qui passe par la tête" ?
Non, cela jacasse.
Quand on dit ce que l’on pense ?
Non, cela s’oppose.
 
Quand nous sommes en accord profond en soi
Que la voix monte du ventre pour éclore doucement
A la commissure des lèvres
Pure lumière…
 
Relation qui n’appartient ni à l’un, ni à l’autre
Qu’ils sont deux à vouloir.
 
Ce qui se fait à ce niveau, ne peut jamais être défait
C’est accompli, et cela circule aussitôt dans les veines du monde. 






lundi 9 août 2021

Double hélice

 

Tu le disais : « Tout est utile »
Cela semblait impossible, en moi ça criait 
« Non par les guerres et les famines, pas les pollutions, pas ce péril ! ».

Et puis, je me suis tue, juste écouter
Ecouter ce qui se dit en toi que tu vois.

C'est ainsi que le travail c'est fait
Laissant descendre cette énergie
Mais tout autant c'est un mouvement ascendant
Sur les brins de cette double hélice...




Merci Ariaga 


Ariaga : Tu le dis autrement mais très bien, il faut du noir pour que la lumière brille.

- Dans l’œuvre alchimique, oui il en est ainsi. 



samedi 7 août 2021

Cette porte cachée

 

La porte de derrière.


Quand tu me l'as montrée cette porte
Vraiment tu t'en allais
Et si souvent, j'ai pleuré.

Maintenant je ne pleure plus
La force ne sait plus me quitter
Elle a montré, puis ouvert
La porte de derrière.




jeudi 5 août 2021

Par la porte de derrière

 

Tout était coi
Tout était prêt
La machine tentaculaire
S'était enclenchée
Les rues vidées
Chacun replié
Dans sa maison
Derrière les portes
L'espace public
Enfin liquidé.

La porte de derrière
Celle par laquelle
Tu t'en allais
La porte de derrière.




jeudi 8 juillet 2021

Cette rencontre

 

Le plus grand nombre a sombré dans une hystérie collective
Qui les mettait en grand danger, ils voulaient tuer l'être
Qui se présentait sous cette forme, horrible, hurlaient-ils !
Mais toute leur agressivité, l'effet de leurs armes de guerre
Se retournant contre eux.

Ceux qui se laissaient toucher par ces grandes mains
Aux doigts longs et si minces
Ceux-là, dans ce contact immédiat
Franchissaient la paroi d'une bulle...




vendredi 30 avril 2021

En toi...

 

En toi, rien ne me sépare de la beauté du monde sauvage
En toi, si vivant, si vrai, authentique
J'écoute la marche paisible des éléphants
La sagesse de la matriarche qui s'impatiente
Devant l'inexpérience de la jeune mère
Tire l'éléphanteau du mauvais pas.

Les nuages envahissent la montagne
C'est mon ami le dos argenté
Qui prend soin de l'orphelin.




samedi 10 avril 2021

"Un" et pourtant différenciés.

 

Ni "toi", ni "moi" ne faisons la rencontre, la relation la réalise 

Il n'y a pas de véritable relation en dehors de la connexion au chant du monde

Il n'y a de véritable relation que pour ce qui en nous est connecté

Le corps bien sûr !


Rien ne vit qui ne soit connecté

Celui qui écoute en sa propre matière perçoit en sensations

En intensité, non ce qui lui appartient, mais ce qui se partage dans la relation.


Écouter c'est ne laisser exister aucune séparation

Tout entier, cela ne fait pas dissolution mais Être.


Esprit et corps ne font qu'un

La matière est énergie, lumière.


L'esprit en l'homme est prisonnier de la matière dense

Celle où la lumière fait des ombres, des ombres qui s'animent

Qui prennent les rênes, se dressent, s'opposent

Ne se reconnaissent pas.


"Un" et pourtant différenciés.


Déjà publié ici


 Jeremy Enecio

vendredi 2 avril 2021

La question de la relation d'aide...

 

La question de la relation d'aide quand nous avons commencé à nous parler, était une question qui en moi avait largement était débattue et était réglée.
L'enfant voyait le plaisir de la domination chez toutes ces dames patronnesses de la paroisse des parents, ces airs condescendants, ces rivalités, et chez les hommes spécialistes combien de despotes ? Quand même il y en avait quelques uns qui étaient d'une autre texture, si bien qu'elle était portée à vouloir aider.
Il y eut donc le travail social, et Voir le contrôle social. Était-elle naïve à ce point d'avoir cru que la malchance opère un tri en des catégories sociales, ou alors que les « pauvres » et les « sans éducation » le sont de leur fait ? Non, juste elle ne s'était jamais posée la question, alors la question venait à elle. Elle découvrit la cohorte des contradictions, des incohérences, les violences institutionnelles, la dictature des spécialistes qui dans leurs chapelles ne cessent de se disputer la vérité, elle vit la main mise sur la vie d'autrui.
Elle quitta donc le travail social et ne garde en souvenir que le visage de ces enfants rencontrés en des moments si particuliers, où quelque chose s'était réellement échangé, parfois juste témoin de ces trajectoires au-delà de tout dictat humain. Après le chemin de Compostelle, elle chercha ce qu'elle appelait « un vivre ensemble », elle le chercha dans l'humanitaire. Se fut pire encore que le travail social, car après tout le professionnalisme à ses garde-fous, là il n'y avait pas. Une débauche de bons sentiments, des abus de pouvoir, le grand n'importe quoi, le sempiternel retour des dames patronnesses. Mais garder en soi le souvenir de ces visages d'enfants rencontrés en ces moments si particuliers. Petite fille venue de Manille, une centaine d'enfants des « pays sous-développés » reçus en grande pompe pour un séjour au service d'un idéal démoniaque, tu repartais vivre là-bas dans le cimetière de Manille. Je m'approchais à mon tour pour te saluer, te dire adieu, je me penchais pour t'embrasser... tu as pris mon visage entre tes petites mains, lumière, tout était lumière en toi. Un ange qui consola ma peine si grande de chercher ce qui n'existe pas, dans les termes et au niveau attendus.

C'est dire combien, entre toi et moi, bien après tout cela, il n'a jamais été question de relation d'aide, ni d'entendre en toi la parole d'un spécialiste, autre chose qui ne participe pas d'un idéal jamais atteint. Autre chose... Rencontre.




Angel Boligan

mardi 9 mars 2021

Dans cette rencontre, unique toujours !

 

C'est dans la relation, et c'est aussi confrontation, et c'est encore amour, qu'une compréhension a pu se faire, guidée par un puissant désir de Voir. Ainsi celui qui marchait devant, ne pouvait être que celui qui pratique l'art de rêver et l'art de traquer, l'un sans l'autre cela ne se peut. Cela ne faisait pas de celle qui suivait, qui humait chaque trace, chaque signe, une pâte à modeler, en elle la traque puissante. Elle est née ainsi, avec cette exigence en elle, la faisant solitaire, ne pouvant les compromissions, dure si dure, mais uniquement avec elle-même, et si elle marchait seule c'était bien pour n'imposer cela à quiconque, et si triste lorsqu'elle constatait que malgré tout cela interférait à travers elle. « Trop loin, trop près » elle cherchait la bonne distance sans vraiment la trouver. Parfois, elle était cette juste distance, instants présents, si beaux !

C'est dans la relation avec celui que « l'être lui a désigné », et au passage Voir que l'être n'est pas une entité séparée. C'est dans cette relation où rencontre Est, que ces deux axes se sont clairement montrés, « art de rêver », « art de traquer », jamais l'un sans l'autre. 
Ce n'est pas une solution, ce n'est pas un remède, et pourtant c'est solution et remède, vibrant d'une vérité qui n'est pas un point fixe que nous pourrions atteindre et perdre encore. Une vérité qui ne cesse de se révéler dans la relation où l'art de traquer et l'art de rêver se marient pour...  Mourir au connu, naitre en conscience. 





Christopher Hytha

jeudi 4 février 2021

Cette rencontre


Jésus était là, ses disciples assis à la table
Qui aurait pu dire ce qui se passait en chacun ?
Et les femmes ?
Et les enfants ?
Et cette fleur sur le chemin ?
 

Il disait : « Je suis la porte ».




vendredi 25 décembre 2020

Souvenir, un jour là-bas ... Le Rond du Gardien

 

Après un détour dans la forêt, y retrouver une source enchantée par des légendes du temps lontan, contes de Mélusine, de druides et de fées, Viljot est son nom, rendre visite au chêne carré. Puis elle a cherché un magasin pour se ravitailler, plus rien à manger. Elle s’est dirigée vers le Rond du Gardien, comme ça, à cause du nom.

Le temps de constater qu’il n’y a qu’un restaurant, que celui-ci est fermé, ils l’ont interpellée. En fait c'est la femme qui s’est élancée, un élan au bout de l'hésitation, j'y vais, j'y vais pas... Monique et Daniel l’ont invitée à partager leur repas dans le camping-car tout neuf. Monique parle de son fils parti seul en voyage au Canada, à son retour il a raconté, la beauté des paysages, les amitiés, mais aussi combien il s’était senti vulnérable dans cette rencontre de l’inconnu. Alors, lorsqu’elle l’a vue…

"La route de St Jacques n’est qu’accueil, partage, fraternité. A chaque rencontre l’essentiel passe." La pérégrina a lu ces mots hier dans un magazine trouvé au camping, elle les a trouvé idiots, les mots sont toujours idiots lorsqu'ils font des généralités, lorsqu'ils veulent faire croire à des conditions exceptionnelles, des expériences plus authentiques que d'autres.
« La fraternité, l'amitié, le partage, et maintenant la route de St Jacques, quel vide dans tous ces concepts ! Après quoi, ils s'appliquent à les remplir, ce n'est qu'avec le bruit en eux qu'ils le font, le bruit du manque et de la peur ! » 

Mais là, en ce moment de quitter Monique et Daniel, elle laisse filer les idées qui disent que oui, qui disent que non, son ciel est vacuité.


vendredi 11 décembre 2020

Te parler encore...

 

Tu tissais... les fils de l'amitié

C'est amour...

Bien sûr que c'est amour !


C'est amour encore sortant de la maison

Respirer l'air frais du matin

La lumière juste posée sur la montagne.


Tu sentais bon la terre, l'humus, le sous-bois, souche tu étais

La souche accueille sans choix, se laisse habiter

Transformer par tous les habitants de la forêt.


Tu te souviens de là d'où tu viens et de là où tu retourneras

Et puis le vent se lève, il vient de si loin

Les portes du désert, sables blancs, murs blancs

Ton enfant dans cet éblouissement.


Enfant différent, solitaire, vaillant, protecteur

Tu parles, toi le muet, tu parles à tous et à tout

Et puis le vent se tait.


Sur d'autres flux tu voyages, espace-temps modifiés

Tu rencontres tes maîtres

Ceux qui transmettent à travers tous les temps.



Déjà publié ici


Phillipe Delorme

dimanche 22 novembre 2020

Dans cette rencontre

J'ai reniflé tes traces dès le premier instant 
Où tu t'es approché, mais il est plus juste de dire
Dès l'instant où cela a été possible
Question de résonance
Tu as toujours été là.

Oui, j'ai marché derrière toi, traversant des paysages
Plus beaux encore que ceux que je connaissais
J'ai tenu serré dans ma main, les cailloux sur lesquels tu avais marché
Lorsqu'au tournant qui me dépassait
Je te voyais assis à m'attendre
Quelle émotion, quelle intensité !

Alors il a été possible de comprendre la peur de perdre
Commencer à entendre, c'était encore défaillant
Et pourtant que de patience !
La tienne, la mienne
Jusqu'à ce qu'elles se marient.



Oleg Shuplyak

jeudi 12 novembre 2020

Gamme chromatique

 

Le son de ta voix
Des vagues et d'autres encore du fond de la grotte
Une grotte sans fond, d'écho en écho.

Esprit et corps unis
Bercés par ce chant...



Sondre Eriksen