Ces
travaux scientifiques sur la naissance de l'homme sont bien
intéressants Alors que nous sommes à ce tournant historique Où
les derniers chasseurs-cueilleurs disparaissent !
Ce
n'est pas la mort qui vous fait vous perdre les uns, les autres, et
les visages et toutes traces de celui qui vous avez
aimé, votre époux, votre épouse, vos enfants, vos parents, ceux
que vous dites : « les miens ».
Et
pourtant comme vous pleurez, vous lamentez devant le corps inanimé,
le cadavre, froid, déjà en décomposition.
C'est
bien du temps de ce que vous nommez le vivant, le vivant qui n'est
pas la mort, qui lutte contre la mort, c'est bien dans cette relation
que vous vous perdez les uns, les autres.
Relation ? Il serait préférable de parler de non-relation. Oh vous vous voyez souvent, tous
les jours peut-être, vous partagez pleins de soucis, et des
plaisirs, des repas et des activités ludiques, les parents
s'engagent en des possessions à transmettre, les enfants s'engagent
en des études pour des métiers d'avenir, les fils se mêlent,
s’emmêlent, et vous ne voyez même pas qu'ainsi vous vous perdez
les uns, les autres.
Alors
quand vient mourir, cette phase cruciale de transformation, il ne
reste rien de vos parents, de vos époux, de vos enfants, de vos
amis, rien, absolument rien qu'un souvenir inerte qui disparaît
bientôt avec vous.
Comme
je comprends votre désarroi si profond, si caché, déni et
inconscient sanctifié.
-
Cela se fait, c'est tradition, ce ne serait pas poli de ne pas le
faire.
-
Mais je formule des vœux sincères !
-
Ah oui ? As-tu déjà pensé à ce que cela signifie de formuler
des vœux ? Paroles en l'air ou bien penses-tu que cela agit ?
Si tu penses que cela agit, vois-tu ce que cela signifie ?
Vois-tu la flèche au cœur de la cible ? Si tu vois,
pourquoi mélanger tes vœux au mensonge du consensus ?
Le
comptage des années ancre dans l'illusion d'une continuité, et tant
qu'à faire autant penser progression, progrès, réussite mais
attention cela induit la défaite.
L'évolution
n'est pas un principe qui participe de ce temps linéaire qui jamais
n'atteint la ligne d'horizon.
Sont-elles
rassurantes ces frises de l'animal à l'homme ?
Le vivant est
buissonnant, non à la manière de l'arbre généalogique, arbre
vivant, animé par la conscience. Oui, les mêmes qui poussent sur notre planète. "Notre
planète", pour signifier que nous sommes "de", et non "dans".
Et
puis, 2015... qu'avons-nous fait de ce qui précède ? Depuis
quand les hommes comptent-t-il le temps ?
Elle
n'est pas de la raison qui ne cesse de justifier des choses, plus
elles sont aberrantes, plus la raison prend un malin plaisir à faire
sa démonstration.
Elle
est de l'attention, aucun animal ne vit dans l'inattention, nous
produisons de l'inattention par manque de rigueur.
Ce
n'était pas un chemin caché Cela
est devenu un chemin caché Et
encore interdit. Alors,
ils ont dit une méthode et son fruit Et
encore un gourou pour enseigner la méthode Ils
ont dit la difficulté, la rareté Pour
finir de décourager. Il
fallait différencier le commun, d'une élite Ce
qu'ils n'avaient pas prévu, c'est que cet acte Contre-nature
les condamnait eux-mêmes.
C'est
un faible mot pour parler de ces pratiques courantes d'une cruauté
telle que cela semble impossible, et pourtant !
Il
est dit : « Oui, il y a tout cela mais aussi... l'homme est
capable du pire comme du meilleur, etc. »
Sommes-nous
au marché ?
Sur
un plateau de la balance les gentillesses, les politesses, la culture
et son commerce, sur l'autre plateau ces crimes...
Mais
de quoi parle-t-on ?
Nous
parlons de conditions de vie qui tuent le sens dans les esprits
Nous
parlons de ceux qui travaillent et ne peuvent pas se loger décemment
Nous
parlons de ceux qui sans travail ne se loge plus du tout
Nous
parlons de la culture intensive qui rend stérile les terres arables
Nous
parlons des pratiques de pêche qui détruisent la vie marine
Nous
parlons des conditions d’élevage et d'abattage des animaux qui
finissent dans les assiettes
Nous
parlons de gaspillages et de famines
Nous
parlons de la main mise de quelques uns sur les richesses volées au
reste de l'humanité, volées aux autres espèces
Nous
parlons des guerres entretenues pour asseoir des pouvoirs
Nous
parlons d'une organisation vouée aux mensonges qui conditionnent
chacun de nous
Nous
parlons enfin de l'avenir des enfants après nous.
Cela
ne nous concernerait pas ?
Nous
serions impuissants ?
Alors
soit, soyons pleinement impuissants, mais cessons de faire comme si
"à côté de cela" nous pourrions vivre tellement
contents, à écouter le chant des oiseaux si beau... pendant que ces espèces disparaissent.