Parce
que ceux
Qui
parlent tant d'amour
Sont
dans une plainte infinie
La
plainte de ce qui se voit finir
Et
ne le veut pas.
La morne plainte de la plaine en hiver
Quand ciel et terre s'étouffent l'un à l'autre...
Parce
que ceux
Qui
parlent tant d'amour
Sont
dans une plainte infinie
La
plainte de ce qui se voit finir
Et
ne le veut pas.
Aimable
Ce qui peut être aimé.
Et l'on en a fait cette injonction acerbe :
« Sois aimable ! »
Ainsi donc certains sont condamnés
A ne pas être aimé, comme si …
Oui encore une question de mérite !
Tu ne mérites pas !
Comme si l'amour cela se méritait...
Toutes les techniques de séduction
Prétendent cela
Et encore la morale : « Sois gentil ! »
Et encore les cadeaux
Comprenez-vous ?
Cela est du commerce
Cela n'est pas Amour
Au bout de son désir le parent veut l'enfant idéal
Et l'homme la femme idéale
Et la femme...
Les chiens se sont arrêtés, elles s’approchent, la plus petite me sourit : « Tu les sors tous les jours tes chiens, même quand il pleut». Ce n’est pas une question, elle sait, elle me voit, tous les soirs, même si je ne la vois pas. Et puis, sûrement qu’on en parle dans le village, la dame aux trois chiens noirs. Ici, on ne promène pas les quatre pattes, au fond de la cour, attachés, enfermés, juste bon à gueuler pour prévenir des voleurs de poules. « Tu les aimes tes chiens. » Sa voix est douce, il émane d’elle quelque chose de ... lumière, elle sait ce qu’est aimer ! Elle sait que c’est prendre soin, être attentionné, disponible…Ah petite fille, la plus belle chose de cette journée en toi, et là me reviennent tous ces autres enfants rencontrés en des instant aussi magiques.
Ces deux fillettes, enfants de la rue de Manille, rencontrées dans la grande Maison d’ATD Quart monde. J’étais affectée aux cuisines, et n’avais pas eu le bonheur de partager avec tous ces marmailles venus du monde entier. Et là le jour du départ, elles se sont approchées de moi, je me suis penchée pour les embrasser, l’une a pris mon visage entre ses mains et a murmuré... je ne sais plus quoi, elle me consolait, me caressait. Tout mon être a tressailli, comme si un ange était descendu sur terre, j’ai pleuré. Intérieurement, pleurer intérieurement, c'est puissant ça !
Plus loin encore, ce petit Michel, il était si tendre. Je le vois encore assis sur une chaise devant la porte du foyer, à l’heure où les éduc de l’après midi arrivaient. Il te disait : « Bonjour, ça va ? » d’une manière ! Terre et ciel unis dans cette salutation. La période où il a été accueilli dans cet établissement, l’amour régnait, même les plus durs s’étaient apaisés.
Plus loin encore, ce petit garçon, le mien, un matin pas comme les autres, sans que l’on puisse dire pourquoi, que tout était beau et rayonnant, qui m’avait dit : « Je t’aime quand tu es comme ça. ».
Et ce matin, le regard, le rire ! Oh petit bonhomme, tout plein heureux dans les bras de son papa. Loin loin, là-bas et c'est ici !
Les gens croient, ils le pensent si fort
Que lorsque les choses finissent c'est triste
Mais !
Leur peur empêche les choses de finir
En eux, ce qui crée un décalage avec le fait
Création mentale en opposition à ce qui Est
Beaucoup de tensions, de souffrances.
Ainsi ils empêchent que Cela s'accomplisse
En eux, la fin qui est si belle
Puisqu'en elle la graine du Toujours Nouveau.
Quand aimer se fait en comptabilité
Qui aimes-tu le plus ?
Et combien et comment ?
C'est pitié !
Quelle souffrance !!
C'est amour qui vient à se caresser, ici
En cette pensée vers toi
Et tu n'es pas là-bas, mais ici...
Si doux, si accueillant
Mon amour.
- J'ai senti dans la solitude la liberté dont vous me parliez. Mais j''ai aussi senti que vous me manquiez.
C'est donc que vous avez vibrée à la liberté d'aimer.