Affichage des articles dont le libellé est créature et créateur. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est créature et créateur. Afficher tous les articles

samedi 24 août 2019

Des mirages

Tu peux être loin, tu peux être ailleurs
Tu peux être, sans que je te connaisse
Sans que tu me reconnaisses
Là, où je ne me sépare pas, se révèle le mirage de l'absence. 

Le mirage existe, il existe dans un espace temps si réduit !
La fatale erreur étant de s'identifier à cela qui déjà n'est plus.




mercredi 10 juillet 2019

De cette écoute

Écouter... n'est pas vouloir changer
C'est l'écoute qui nous change
Écoute active qui mobilise tout l'être.

Lorsque je veux "aplanir" ou tout autre chose
Je me sépare, et je n'entends plus
Ça je le vérifie, à chaque fois. 



Wendy Andrew  

mardi 2 juillet 2019

Le pêcher à la fenêtre

Quand le gris devient bleu
Dans l'éclatement du blanc
Sur le bord des branches du pêcher.




Katsushika Hokusai - Lac Suwa dans la province de Shinano

samedi 6 avril 2019

De l'aimer


M'aimes-tu ?

Je ne me pose pas ce genre de question
Qui enferme dans un oui ou un non
J'aime et c'est tout et tous que j'aime
L'ami qui m'apparaît dans la claire vision 
Transparence de son sourire si beau
La voisine qui passe : « Hello, bonjour Marie-Jeanne »
Le nuage qui court la petite plaine où j'habite
Toi qui pose cette question.

Et l'instant d'après, aimer ne veut plus rien dire
Tant ce mot est dans le langage humain chargé d'attentes
De rétrécissements égotiques
Désir de posséder, de retenir ce qui déjà n'est plus. 

Au moment d'entendre pareille question
Ce mot ne veut plus rien dire...
Au moment de l’insistance, là je n'aime pas. 



Pascal Campion.

lundi 21 janvier 2019

Jeux de pouvoirs et de soumissions

Le jeu de l’homme de pouvoir
Jeu du chat et de la souris
Ce jeu malsain qu’on aime tant
Dépendre de plus grand
Plus avisé, plus fort, que soi
Parce qu'alors on est tout petit.


Comme cet enfant dans les bras de maman
Consolé par maman, si belle, si douce
Et pas loin, papa, si grand, si fort
On ne risque rien !



mardi 18 décembre 2018

Etrange intimité

Je connais ce sentiment de trop plein
Devant ces choses que la raison ne peut saisir
La peur devant ce qui ne peut se maîtriser.

Ce sentiment d'étrangeté
En même temps que d'intimité.



 Yuri Shwedoff.

mercredi 28 novembre 2018

Le chemin de la rose

Des profondeurs des racines
De cet entrelacs de terres
Une force a jailli
On l'appela rosier.

Le bourgeon gorgé de sève
Le bouton à l’étroit de sa coque verte
Tout entier dans l'acte de naître
Et c'est aussi mourir.

Tous les sens en même temps
Une douce caresse inconnue
Pressante, c'est elle qui s'accomplit
Délicatement défroisse les pétales
La lumière pénètre l'antre 
Pour la première fois.

Ce n'est plus en transparence
L’œuf vole en éclats
Et c’est extase de pétales
Expire, poussières d’étoile
Il est midi sonnant. 


 
 

mardi 27 novembre 2018

Y-a-t-il ?

Y-a-t-il quelque chose de fondamental
Qui nous permettrait de comprendre
Où nous en sommes vraiment 
Plutôt que de se plaindre, se soumettre
Ou se révolter comme des enfants prisonniers ?



mercredi 14 novembre 2018

Un cheval, dans le pré

Dans le pré, un cheval
Il rue, hennit, vient frapper  
De ses sabots, la tôle  
Posée pour renforcer la clôture.    

Un homme crie  
Il prétend être le maître
Mais sa peur est perceptible.   

Le cheval face à lui, tremblant de puissance  
Le défie d’entrer en relation  
Sans filet, sans mensonge. 

Le pont n’est pas devant nous  
Il est derrière nous…  

Une autre façon éclatante de beauté.


Déjà publié ici  



jeudi 18 octobre 2018

Grand sourire de mon chemin.

C'est alors que les incompréhensions se faisaient
Alors qu'elles dessinaient des paysages
Élevaient des montagnes et creusaient des vallées

Qu'on pouvait voir au-travers des filtres des remises en cause
Des reproches, du manque d'attention, de rigueur
Du désamour, tous les filtres !

On pouvait voir le but ultime
Se trouver devant le fait
Être seule, seule par devant
 
Alors dans cet apaisement, VOIR
Seule et reliée.




mercredi 26 septembre 2018

Des corps et des esprits (2)

Peu après alors que nous restions sans rien dire, et j'ai senti qu'elle laissait l'émotion qui l'avait gagnée se dissoudre, ou peut être dissoudre quelques nœuds, je la regardais et lui demandais : «Penses-tu que nous puissions aller sans plus aucun regret concernant notre passé ? Je ne parle pas de pardon, ni de réconciliation, encore moins de déni, mais du silence qui accompagne ceux qui ont cessé de se retourner sur ce qui a été, ce qui n'a pas été, ce qui aurait pu être, ce qui aurait du être. Vois-tu ce chemin de liberté ? Le sens-tu dans toute sa beauté immédiate ? ».
 
J'attendais, sans impatience, mais j'attendais, non pas la réponse de son corps à mon corps, non, ce qu'elle allait me dire avec les mots. J'attendais sa parole à elle, ses mots à elle.
Elle hésitait, dans la main elle tenait son masque préféré celui de la fille qui nage dans le bonheur d'une activité lucrative, et voilà qu'elle l'a laissé tomber. Les masques qui tombent, ça ne fait aucun bruit, juste l'impression d'un pchttt. 
« Oui, je comprends. C'est possible, et … , elle hésita un peu, ça toujours été là entre toi et moi, je t'en voulais tellement, tellement ! ».
 
Pas une larme, pas un geste, il n'y avait plus rien à dire et nous n'avons plus rien dit. Nous avons fait ce qu'il y avait à faire, la vaisselle, une promenade dans le village avec les enfants, c'était juste paisible. 
Puis elle est partie, sa vie est là-bas, la mienne est ici.
 
 
 

Bust

samedi 8 septembre 2018

Du conditionnement par l'interdit

Quand j'étais enfant, je m'interdisais
De désirer, de rêver à la poupée que je savais
Je me disais
Que je savais que je n'aurai jamais.

Il a fallu toutes ces expériences pour me libérer
De ce conditionnement à la limitation
Par l'interdit d'imaginaire
Promulgué par la raison qui ronge les ailes.

Dans la maison de mon père
C'est ma mère qui endossait le rôle
Elle ne le fait plus que pour elle maintenant
J'ai libéré le désir en moi.




samedi 1 septembre 2018

Du paradoxe vivant

Et le lien avec les limites incontournables 
Au service de la survie ?

Certes ! mais !!!!
En vérité, no limit !



Internet

vendredi 13 juillet 2018

Des apparences

C'est très intéressant de voir les esprits
Prisonniers des apparences, parce qu'alors
Les apparences ne cessent de se jouer d'eux.



  Omar Rayyan

vendredi 29 juin 2018

Ce chant... ils chantent.

Le chant d'amour vient de l'intérieur
Il vient des cellules
Il ne participe d'aucun idéal
Ce n'est pas une spécificité humaine
C'est la musique

Du vivant.  



Ditz

jeudi 14 juin 2018

Des nécessités engendrées par le vivant

Oui c'est vrai, l'enfant voulait marcher seule
Elle refusait de donner la main
Alors ils se sont cachés !
Lui faire peur, lui donner la leçon.

Si petite encore !

Elle ne voulait pas aller seule, toute seule
Non ! Seulement marcher sans donner la main
Quand elle s'est retournée qu'elle ne les a pas vus
Quelle panique ! Eux cela les a fait bien rire... 

Mais celle-là avec sa super sensibilité
Blessée à tout jamais... alors sans choix
Absolue nécessité de comprendre, de faire l'expérience
De sa propre complétude.

Le faire ou mourir !!!



Internet

mardi 22 mai 2018

Et le chemin passait-là

Elle avait quitté les vastes plaines
Où l’homme avait construit les cités
Depuis des jours, elle gravissait la montagne
Routes, chemins, en lacets
Des jours, des mois, des années, des vies
A suivre ce tracé, larges virages
A droite, à gauche
Dans la fatigue du nez collé aux pas
Dans la découverte de si beaux paysages
Tous les temps se succédant, froid, chaud
La soif, et puis mouillée jusqu’aux os
Et puis surgissant de nulle part
L’arrêt commandé par le corps
Et autre chose, invisible présence.

Points de vue embrassant toute la vallée
Grottes profondes et fraîches
Ruines tapies, sous-bois herbeux
Retrouver dans l’instant
Le goût de l’éternité
Et chaque soir, ce repos accordé
Moments de joies paisibles offerts.


Lorsque les choses importantes approchent
Cela se sait, l’esprit devient silencieux
Et le corps en alerte
Non pas tendu
Si vivant.

Elle avait atteint un plateau
Où la marche était aisée
Quand cela surgit au loin
Un sommet culminait
Les yeux devinaient une sente
Sur le dos de la bête
Toute droite, comme une échelle
De la terre au ciel.

Elle stoppa net
Elle savait que le chemin passait là.



  BÁSICOS DE LA TOMA DE CONCIENCIA

dimanche 6 mai 2018

Effet lumière

Les mots empêchent-ils ?
Ils peuvent faire cela dans l'inattention
Ils peuvent même faire se dresser l'un contre l'autre
Les hommes se battent pour des idées
Prétextant les instincts du corps
Ce n'est que l'idée de... "peau de pensée"
Et alors, ils font tant de bruit, tentant de masquer le mensonge
Celui qui est, qu'ils ne sont pas au tempo du corps.

Les mots ?
Dans l'attention, coquilles vides
C'est la géométrie, dynamique du vide, qui agit
Caisses de résonance jusque dans la corde vibrée
Canal de la flûte qui s'enchante du souffle
Ils transportent par-delà les océans, effaçant l'illusion des distances
Que l'illusion de la séparation produit
C'est l'effet lumière immédiat
Où s'échange très précisément ce qui doit l'être.

Que le paradoxe du vivant
Se révèle en tous, c'est en chacun.


Déjà publié ici 

Photo Blue Paradise by Josep Sumalla

jeudi 19 avril 2018

Insignifiable ?

Quand il n'y a plus de mot pour dire
C'est peut être bien qu'il n'y a plus personne pour le faire
Alors cette présence silencieuse...
 
 
 
 Etiopie